Discours lors de la réunion restreinte du Conseil de sécurité collective de l'OTSC, 28 nov. 2024

Valerik
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Discours lors de la réunion restreinte du Conseil de sécurité collective de l'OTSC, 28 nov. 2024

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Discours lors de la réunion restreinte du Conseil de sécurité collective de l'OTSC
28 novembre 2024, 12:30, Astana
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Vladimir Poutine : Cher Kassym-Jomart Kemelevitch, chers amis !

Je voudrais tout d'abord, comme vous tous ici présents, remercier le Président du Kazakhstan et tous nos amis kazakhstanais pour la préparation de la réunion d'aujourd'hui et pour le travail actif réalisé par la présidence kazakhstanaise au cours de cette année avec le soutien des équipes de tous nos pays.

Comme les collègues l'ont déjà noté à juste titre, la coopération entre nos États au sein de l'Organisation du Traité de sécurité collective est d'une réelle importance. Cette interaction est de nature alliée et repose sur les principes d'amitié, de bon voisinage et de respect des intérêts de chacun.

Nous sommes une organisation militaro-politique, et certains collègues m'ont demandé de faire un rapport plus détaillé sur la situation dans la zone de conflit en Ukraine, dans la zone de l'opération militaire spéciale à l'aune des événements récents. Je l'ai toujours fait lors de nos réunions. Bien entendu, étant conscient de l'importance des événements actuels, aujourd'hui je le ferai volontiers. Je considère qu'il est de mon devoir de vous informer des événements les plus récents.

Il est de notoriété publique, que les responsables de pays occidentaux ont annoncé début novembre leur autorisation aux forces armées ukrainiennes à lancer des frappes sur le territoire de la Fédération russienne avec des armes de précision à longue portée fabriquées par l'Occident. Nous avons à plusieurs reprises attiré l'attention sur le fait que cela signifierait l'implication directe de ces pays dans le conflit armé, puisque l'utilisation de ces armes sans l'implication directe de militaires et de spécialistes militaires des pays de l'OTAN concernés est tout simplement impossible. Comme vous le savez, malgré nos avertissements sur le danger d'une escalade du conflit, des frappes ont été effectuées sur notre territoire dans les oblasts Brianien et Kourien par des missiles américains ATACMS et des missiles britanniques Storm Shadow. Les conséquences de ces attaques et les dommages qui nous ont été causés ont été décrits dans ma déclaration du 21 novembre.

Pour mémoire, je précise, et certains collègues l'ont également demandé, que l'homologue russien de l'ATACMS dans ses trois modifications est le système de missiles, le système de missiles russien Iskander et ses diverses modifications. La masse de l'ogive en équivalent TNT est à peu près la même, mais l'Iskander a une plus grande portée. Le nouveau missile américain PrSM ne surpasse en rien ses homologues russiens.

Le missile Storm Shadow lancé par avion, le SCALP français et le Taurus allemand ont une ogive de 450 à 480 kilogrammes d'équivalent TNT et une portée de 500 à 650 kilomètres. 650 est exactement pour le missile allemand Taurus.

L'homologue russien de ces systèmes est le missile Kh-101 lancé par avion. Son ogive est comparable en termes de puissance, mais sa portée est nettement supérieure à celle de chacun des systèmes européens. Les nouveaux missiles américains PrSM, comme je l'ai dit, et le JASSM sont inférieurs à leurs homologues russiens en termes de performances.

Il va sans dire que nous savons combien de systèmes d'armes concernés sont en service chez des adversaires potentiels, combien d'eux sont stockés, où ils se trouvent exactement, combien d'armes ont été livrées à l'Ukraine et combien sont prévues pour la livraison.

En ce qui concerne la production de systèmes de missiles et d'équipements pertinents, elle est dix fois plus importante en Russie que la production combinée de tous les pays de l'OTAN réunis. Et l'année prochaine, cette production augmentera encore de 25 à 30 %.

Nous constatons quoi ? Que les caïds du régime kievien mendigotent auprès leurs maîtres de leur fournir d'autres équipements militaires. Ce faisant, que personne n'oublie les systèmes de missiles hypersoniques Kalibre, Kinjal et Tsirkon en notre service, dont les caractéristiques n'ont tout simplement pas d'équivalent dans le monde. Leur production est également en cours d'intensification et progresse à grande vitesse.

Dans notre menu de cette catégorie de produits, si je puis le dire, d'autres produits pourraient apparaître dans un avenir proche. Comme on dit en cas pareils, le client sera certainement satisfait.

Soit dit en passant, justement ces systèmes d'armes nous avons utilisé ces deux derniers jours en réponse aux frappes continues de missiles ATACMS sur le territoire de la Russie. Au total, 100 systèmes ont été utilisés, 100 missiles des différentes classes que je viens de mentionner et 466 drones d'attaque.

La nuit dernière nous avons mené une frappe complexe en utilisant 90 missiles de classes signalés et 100 drones. Nous avons touché 17 cibles. Il s'agit d'installations militaires, d'installations de l'industrie de la défense et de leurs systèmes de maintien. Je le répète une fois de plus : ces frappes de notre part ont également eu lieu en réponse aux frappes en cours sur le territoire russien par des missiles ATACMS américains. Comme je l'ai déjà dit à maintes reprises, la réponse aura toujours lieu de notre part.

Enfin, c'est le dernier système de frappe hypersonique « Orechnik » dans une version non nucléaire. Nous avons été contraints de le tester dans des conditions de combat — contraints, comme je l'ai déjà dit, en réponse aux frappes d'armes occidentales sur le territoire des oblasts Brianien et Kourien avec des missiles ATACMS et Storm Shadow.

Il n'existe évidemment aucun homologue de l'« Orechnik » dans le monde. Et je pense que de tels homologues n'apparaîtront pas de sitôt. Permettez-moi de vous rappeler une fois de plus le fonctionnement de l'Orechnik, comme vous l'avez demandé.

Des dizaines de blocs combatifs, des blocs à tête chercheuse, attaquent la cible à la vitesse de Mach 10, soit environ trois kilomètres par seconde. La température des ogives atteint 4 000 degrés centigrades. Si ma mémoire est bonne, à la surface du Soleil, la température est de 5 500 à 6 000 degrés. Ainsi, tout ce qui se trouve dans l'épicentre de l'explosion est séparé en fractions, en particules élémentaires, transformé, en fait, en poussière. Le missile frappe même des installations hautement protégées et situées à une grande profondeur.

Selon les experts militaires et techniques, en cas d'utilisation massive, l'utilisation de ces missiles en groupes, c'est-à-dire de plusieurs « noix » à la fois, de toute une grappe en une seule frappe, sa puissance, la puissance de cette frappe, sera comparable à l'utilisation d'armes nucléaires. Même si l'« Orechnik » n'est certainement pas une arme de destruction massive. D'abord parce que — et l'essai du 21 novembre l'a confirmé — c'est une arme de précision, ensuite, et c'est le plus important, parce qu'il n'y a pas de charge nucléaire, et donc pas de contamination nucléaire après son utilisation.

Nous disposons aujourd'hui d'un certain nombre d'articles de ce type prêts à l'emploi. Et bien sûr, comme nous l'avons déjà mentionné, nous répondrons aux frappes en cours sur le territoire de la Russie par des missiles à longue portée de fabrication occidentale, y compris en continuant éventuellement à tester l'« Orechnik » dans des conditions de combat, comme cela a été fait le 21 novembre.

Actuellement, le Ministère de la défense et l'État-major général de l'Armée russienne sélectionnent des cibles à frapper sur le territoire de l'Ukraine. Il peut s'agir d'installations militaires, d'entreprises de l'industrie de la défense ou de centres de prise de décision à Kiev. D'autant plus que le régime kievien a tenté à plusieurs reprises de frapper des cibles d'importance nationale en Russie à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Et ces tentatives se poursuivent.

La production en série de l'« Orechnik » a commencé. Mais en fin de compte, nous choisirons les moyens de destruction en fonction de la nature des cibles sélectionnées pour la destruction et des menaces créées pour la Fédération russienne.

Chers collègues !

Tout ce que je viens de dire, tout ce que je viens de vous rapporter, est bien sûr d'une grande importance. Mais le plus important, c'est que même avec des armes les plus modernes, le sort de tout conflit militaire, de toute campagne militaire, y compris l'opération militaire spéciale, se décide sur le terrain, sur le champ de bataille. En fin de compte, tout dépend du soldat. Il va sans dire, que pour gagner, il faut de l'équipement et du matériel de combat, un lot opérationnel. Mais la chose la plus importante est la motivation, la volonté intérieure d'une personne de se battre et, si nécessaire, de se sacrifier pour la Patrie.

Pour qui ou quoi, par exemple, les soldats et les officiers ukrainiens mobilisés à coups de bâton doivent-ils aujourd'hui donner leur vie aujourd'hui ? Pour le régime bandériste néonazi qui s'est abrité à Kiev ? Pour ses caïds, qui ont déjà perdu leur légitimité ? Après tout, ils ne se sont pas décidés aux élections. Ils sont aujourd'hui totalement illégitimes. Et du point de vue légal, ils n'ont même pas le droit de donner des ordres aux forces armées, n'étant eux-mêmes que des usurpateurs de pouvoir.

D'ailleurs, ceux qui exécutent ces ordres se rendent également complices de ce genre de crimes, de ces crimes. Ils n'ont pas le droit de pousser les gens à la mort et de les conduire à l'abattoir. De plus, comme je l'ai dit, ces ordres sont criminels.

Nos combattants, au contraire, comprennent parfaitement ce pour quoi ils se battent, ce pour quoi ils versent leur sang. Ils voient qu'il est de leur ressort, du ressort de toute notre génération, de s'opposer à ces forces qui ont décidé, une fois de plus, de détruire la Russie, de lui infliger, comme elles le disent aujourd'hui, une défaite stratégique.

C'est pourquoi nos gars se battent pour leur Patrie, pour l'avenir de la Russie et de leurs enfants. Et c'est pourquoi aucune livraison d'armes, même les plus modernes, sur le territoire ukrainien ne changera la situation sur le champ de bataille.

Notre armée est composée de gens de différentes nationalités, certains se croiseront, d'autres demanderont l'aide d'Allah. Mais eux tous ils iront de l'avant ensemble, et rien ne les arrêtera.

Je tiens à remercier mes collègues pour leur attention et, dans ce contexte, il est très important que nous nous souvenions de la Victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique, de l'anniversaire, du quatre-vingtième anniversaire de cette Victoire.

Bien entendu, dans tous nos pays, cet événement sera organisé au plus haut niveau étatique. J'espère que vous aurez l'occasion de venir à Moscou pour ces événements solennels, pour les célébrations du 9 mai. En outre, nous invitons les unités militaires des pays de l'OTSC à participer au défilé sur la Place Rouge conjointement avec les militaires russiens.

En conclusion, je voudrais remercier une nouvelle fois Kassym-Jomart Kemelevitch Tokaïev et tous nos amis kazakhstanais pour le travail efficace accompli pendant leur présidence de l'OTSC, et souhaiter également du succès à nos collègues kirghizes qui vont prendre la présidence de l'Organisation. Et bien sûr, nous ferons tout ce qui dépend de nous pour vous apporter, cher Sadyr Nourgojoïevitch, une assistance et un soutien complets.

Je vous remercie de votre attention.

Source : Kremlin
Traduit par Valerik
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